La fin du développement durable (et de notre civilisation)
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  • Notre civilisation représente un système complexe.
  • C'est grâce aux liens que certaines actions, réactions et rétroactions auront lieu.
  • Un système complexe a besoin d'un flux d'énergie pour exister
  • En passant du paléolithique au néolithique, l’Homme civilisé a réussi à contourner de plus en plus les lois de la Nature.
  • Genèse de la complexité et sa croissance au sein des sociétés civilisées
  • L'évolution de l’Homme durant le néolithique ou genèse de la complexité des sociétés humaines.
  • La complexité ne peut engendrer que plus de complexité pour autant que les flux d'énergie permettant cette croissance soient disponibles.
  • Flux d’énergie requis pour qu’une civilisation naissante soit durable.
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  • Le taux d'extraction de ressources naturelles obéit à la loi des rendements décroissants.
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  • Si au lieu d’un pic de production nous aurions un plateau plus ou moins long.
  • Peut-on espérer que l’économie mondiale et les techno sciences soient capables de tendre vers une croissance nulle des flux d’énergie sans pour autant mettre en danger l’équilibre socio-économique ?
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  • Est-ce que les techno sciences seront toujours en mesure de satisfaire les besoins énergétiques de l'ensemble des sociétés complexes mondialisés?
  • Est-ce que les gaz de schiste et les énergies fossiles non conventionnelles seront la solution d’avenir ?
  • Afin de garantir un accroissement annuel de 3500 TWh/an des flux d'énergies dites alternatives, l'industrie mondiale devra construire chaque année quelque chose comme par exemple:
  • Quels sont les risques encourus par notre civilisation si l’industrie mondiale était incapable de satisfaire les besoins mondiaux en énergie.
  • Notre système économique mondialisé impose une croissance permanente des activités humaines.
  • Afin de garder un semblant de contrôle de la situation, l’État devra être de plus en plus répressif.
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  • Exemples d'autres actions humaines endommageant la biosphère avec pour effet d’en réduire sa complexité.
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  • Une autre rétroaction se déclenchera quand la demande de la civilisation mondialisée dépassera ce que la biosphère peut lui offrir sur le long terme.
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Difficulté à communiquer.

Communiquer est vital pour tout être biologique, cellule, plante, animal. C’est ce qui nous relie aux autres.
Chez nous, les humains, il existe plusieurs façons de communiquer : à part la parole, nous avons l’écoute, le silence, le regard, les gestes, les mimiques, les attitudes, les actions et nos cinq sens. L’utilisation opportune de tous ces moyens et leur décodage est la garantie d’une bonne communication. Souvent notre ego, notre éducation ou des événements traumatiques survenus dans notre existence parasitent le message qu’on voudrait faire passer ou celui qu’on est censé recevoir. Alors naissent les nombreux problèmes psychologiques dus à un manque ou à une difficulté de communication. Mais là n’est pas le sujet qu’on aimerait traiter ici. Notre attention désire se porter essentiellement sur notre difficulté à communiquer à cause de nos différences de perception et de compréhension de notre environnement.

Personne ne peut voir ou ressentir les choses exactement comme son interlocuteur.
Au cours de notre existence, dès le plus jeune âge, nous sommes soumis à des milliers et des milliers d’informations, d’expériences, de sensations et d'émotions qui nourrissent à la fois notre imaginaire, notre mémoire consciente ainsi que les différentes couches de notre mémoire subconsciente. Ce qui est enregistré dans une mémoire ou dans l’autre, ce qui passe d’un type de mémoire à l’autre, dépend probablement d’un très grand nombre de facteurs liés entre eux par des mécanismes d’une extrême complexité. Tout dépend, par exemple, comment, par qui, par quoi, dans quel contexte nous est parvenue l’information et à quel instant de notre existence.
La somme de ces informations et la manière dont elles auront été mémorisées vont faire de l’individu un être unique quant à sa perception de lui-même, des autres, de son environnement, de son ressenti et de la manière dont il va appréhender les événements à venir qui, à leur tour, le modifieront encore.
En plus de son bagage génétique, le vécu d’un individu forge en partie sa personnalité, définie par des traits particuliers comme par exemple sa sensibilité (une combinaison de son aspect logique, émotionnel, intuitif), son attitude par rapport aux autres (dominant ou soumis), sa nature : courageux, optimiste, sceptique, crédule, jovial, sérieux, anxieux, colérique, docile, rétif, et d’autres traits encore. Notons que ces classifications sont très approximatives. Pour un même individu, elles peuvent changer fréquemment dans le temps selon qui ou quoi est en face de lui et, plus encore, dans l’état psychique (stressé, fatigué, anxieux, impressionné…) dans lequel il se trouve. Cette description nous suggère que même si on peut classer les individus en groupes de similitudes, chacun d’entre nous est absolument unique, variable dans le temps et selon les circonstances.

La somme des événements emmagasinés au cours de notre existence, la manière dont ils ont été reçus et vécus agissent comme autant de filtres envers les informations qui nous arrivent.
Ainsi à un même mot, à un même message, à une même situation, à une même observation, la vision, la compréhension, la perception des évènements, des sentiments, des sensations, ne seront pas les mêmes ou exactement les mêmes d’un individu à l’autre. En plus, la pauvreté de notre vocabulaire pour exprimer des choses aussi subtiles et complexes qu’un sentiment, ne fait que s’ajouter aux difficultés. Par exemple, le fait de n’avoir en français que le mot amour et le verbe aimer pour exprimer tant de variétés de sentiments, voire de gestes, en est un exemple flagrant. Ce mot et ce verbe ont tellement été galvaudés qu’ils ont perdu toute signification précise.
En ce qui nous concerne, nous sommes sûrs, à juste titre, que notre perception des choses est correcte. Nous avons beaucoup plus de peine à admettre que l’autre soit doté d’un système de filtres différents et que, par conséquent, il « voit » la même chose différemment. Quand on dit par exemple qu’un objet est rouge, c’est que la plupart des yeux humains ont le même système de filtration d’ondes électromagnétiques. Toutefois, il y a des individus qui voient ce même objet vert. Quoiqu’il en soit, l’objet n’est ni rouge, ni vert, ce n’est là qu’une perception de nos yeux d’humains. Les animaux voient ce même objet encore différemment. Si par exemple notre vision oculaire était plus sensible à l’infrarouge, on le verrait non seulement d’une autre couleur, mais aussi sa forme changerait un peu avec sa température. Finalement, tout n’est qu’illusion car nous voyons toutes choses, tous événements, toutes personnes dont nous-mêmes, au travers de filtres déformants ou obscurcissants qui jamais ne nous les laisseront voir dans leur intégralité.

Ce qu’on voit et ce qu’on perçoit n’est qu’une partie de ce qui est.
Si donc ce que l’on voit ou perçoit n’est qu’illusion, pourquoi n’aurait-on pas le droit et le pouvoir de la déformer selon notre volonté pour lui donner la signification qui nous convient le mieux. Dans ce cas, par ailleurs si fréquent, vient s’ajouter l’ego à notre système de filtres qui fait que, finalement, c’est le regard qu’on porte sur une chose, sur un sentiment, sur un évènement qui lui donne corps, existence et raison d’être. Les publicitaires et autres manipulateurs le savent bien.
L’absence de Vérité, l’absence d’absolu ne devraient pas nous inquiéter. Ils nous indiquent seulement qu’il y a quelque chose au-dessus de notre compréhension et qu’en conséquence, il serait vain de vouloir percer les secrets de la Nature. Même en consacrant durant des siècles et des siècles toute notre énergie à chercher la Vérité, il y a fort à parier que nous arriverions à un tel kaléidoscope d’illusions qu’on risquerait bien d’en perdre la raison. Le fait de ne jamais pouvoir connaître l’absolue vérité n’est pas grave et c’est même peut-être tant mieux.
Ce qui est grave serait de refuser qu’on puisse voir la même chose de manières différentes. Aucun n’a raison quand il prétend que ce qu’il perçoit est une vérité universelle. Aucun n’a tort quand il est conscient que sa vision est sa vérité, celle qu’il comprend ou celle qui lui convient, mais qu’elle n’est pas nécessairement celle de l’autre.
On serait tenté de croire que, quand une majorité d’individus a une vision similaire sur quelque chose, cette dernière peut être considérée comme une évidente vérité. C’est inexact. Cela signifie seulement que les individus de ce groupe ont tous le même système de filtres, soit naturellement, soit qu’ils aient été formés et éduqués pour cela.

Une saine communication ne peut se faire que dans le respect et entre cerveaux non stressés.
Quand il s’agit d’échanger des points de vue sur des problèmes complexes, une saine communication ne sera possible que si on suit un certain nombre de règles.

I)  Il nous faut respecter la vision de chacun.

II)  Parfois, pour des raisons pratiques, nous devons choisir une vision comme étant la « bonne » ou celle de « référence », mais nous devons rester conscients qu’il ne s’agit là que d’un choix arbitraire. Il faudra accepter les exceptions, et se rappeler que cette définition ne peut représenter ce qui est réellement et que, par conséquent, elle peut être soumise à révision, si les conditions de perception générale devaient changer.

III) Cette conception de nos perceptions du monde, des évènements, des choses et des gens devrait nous conduire à l’humilité, à mettre notre ego à un niveau normal et admettre qu’aucune personne aussi sainte ou savante soit-elle, ne détient la Vérité. Peut-on changer et élargir la bande passante de notre système de filtration par la communication ? Oui certainement, mais essentiellement par un enseignement non contraignant, non imposé, sans exigence de résultat, en échangeant des points de vue entre individus mus par un respect mutuel. Les améliorations seront d’autant plus grandes que les cerveaux qui participent aux échanges sont en relaxation complète, c’est-à-dire hors de toute contrainte, anxiété, fatigue, menace, etc… Forcer un cerveau à admettre une vision sans que cela vienne de lui-même risque de créer des blocages de compréhension et des blocages psychologiques extrêmement difficiles à éliminer par la suite. Chez certaines personnes, ce genre de blocage peut conduire à des troubles psychiques importants, nuisibles, aussi bien pour elles que pour l’ensemble de la société. En conséquence :

IV) Il faudrait éviter toutes discussions sur des sujets importants si les cerveaux qui y participent sont sous l’influence de leur ego ou de celui d’autres individus et ne sont pas en état suffisant de relaxation.

V) Quiconque aborde une discussion dans le seul but de convaincre risque de créer chez son interlocuteur un blocage, justement sur le point qu’il voulait faire passer et, par la même occasion, se priver d’un point de vue qui aurait pu élargir sa propre bande passante. Une discussion ou un débat, sans nécessité de décision à la clé, ne devrait être qu’un échange, que des comparaisons de ce que chacun « voit » ou « ressent à travers son regard » et cela dans une liberté totale d’expression et en absence de jugement de valeur. Si, à la suite de ce débat, une décision devait être prise, celui ou celle qui la prendra aura dû suivre l’ensemble du débat, sans à priori, et prendre sa décision en l’absence de toute pression, de toute contrainte, dans un moment de complète relaxation. Le décideur devrait être capable d’avoir le flash de la vision pénétrante qui, selon Krishnamurti  peut être atteint que dans un cerveau détaché de toutes pensées. C’est une approche absolument ignorée dans nos sociétés modernes, même dans les plus pures démocraties.

VI) Une société qui se veut harmonieuse doit offrir à sa population les conditions requises au non-stress afin que les communications entre individus soient constructives et pacifiques.
C’est exactement le contraire que fait notre société moderne. La sur-occupation des individus par les nombreux problèmes engendrés par ce qu’ils possèdent ou par ce qu'il ne possède pas, ajoutée aux tracas administratifs de tous genres, aux contraintes professionnelles et à la multitude des heures dites de loisir, font qu’ils n’ont plus le temps ni de s’occuper pleinement de leur vie affective, ni de penser, ni de méditer, ni de relaxer leur esprit et de pratiquer le lâcher prise. Ils ne peuvent que croire ou ne pas croire. Ils deviennent ainsi des proies faciles pour les manipulateurs de cerveaux, les séducteurs en tout genre, les mauvais vendeurs, les publicitaires, certains médias, avocats, procureurs, politiciens et tous les individus de mauvaise foi qui veulent absolument faire passer en force leurs idées dont le but n’est de servir que leurs propres intérêts ou ceux du groupe qu’ils représentent servilement. Ces gens-là n’ont aucun scrupule à falsifier ce qu’ils savent et affirmer ce qu’ils ne savent pas, à jouer sur la crédulité et l’ignorance de leurs victimes, d’utiliser si nécessaire le fruit de la peur, les menaces et autres représailles. Ils ont pour alliés la publicité, les informations partielles et partiales passées en boucle dans les médias, les faux témoignages, les purs mensonges, les fausses promesses, les diffamations, les rumeurs, les jugements péremptoires sur le bien et le mal, les pseudos vérités etc. Ce sont là autant d’outils de blocage de la vision spontanée des individus.

Ces blocages peuvent entraîner des dysfonctionnements du cerveau conduisant à des comportements pathologiques à hauts risques pour l’ensemble de la société, y compris chez les manipulateurs et les puissants. Tant que de telles pratiques seront admises par la civilisation, la probabilité de trouver une solution aux graves problèmes écologiques et sociaux économiques du moment restera faible.

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