La fin du développement durable (et de notre civilisation)
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                                                  6-3
Peut-on espérer que l’économie mondiale et les techno sciences peuvent tendre vers une croissance nulle des flux d’énergie sans  mettre en danger l’équilibre socio-économique ?

Ce serait là un exploit remarquable. Toutefois, il faut bien le dire, les chances de succès sont plutôt faibles.  Cela nécessiterait un changement complet dans notre façon de penser et d’agir, ce qui est la mère de tous nos problèmes. Même si nous la voulions, une croissance zéro entraînerait des problèmes techniques, économiques et sociaux  considérables, voire impossibles à résoudre.

Mais soyons optimistes et supposons qu’une grande conférence mondiale arrive à convaincre le monde économique, politique et industriel de travailler dans cette direction.

Supposons encore que les premiers travaux se fassent à partir de 2020 et que les premiers résultats se fassent sentir dès 2050, permettant d'atteindre la  croissance zéro en 2085, c’est-à-dire juste avant la fin du plateau supposé. Le graphique vu tout à l’heure prendrait maintenant l’allure suivante:

Photo
Figure 6-5

Le graphique figure 6-5 suggère que pendant la période de transition entre A et A’ l’accroissement des flux d’énergies alternatives utiles diminuera graduellement de 1500  TWh/an à quasi 0 TWh/an.

A partir du point A', le taux moyen annuel de croissance des flux d’énergies alternatives passera de 0  à  au moins 2000 TWh/an  jusqu’au début du prochain siècle comme vu plus haut.

A partir de la moitié du siècle prochain, les flux d’énergies alternatives n’auront plus besoin de croître puisque nous aurons obtenu une croissance zéro de ces dernières. Néanmoins les installations d’énergies alternatives  devront délivrer chaque année un flux total utile de 160’000 TWh, nécessaire pour faire fonctionner et entretenir le système.

Mais puisqu'il n'y aura pas assez de combustibles fossiles, les installations d'énergie de remplacement devront être fabriquées à partir d'autres systèmes d'énergies alternatives. Comme le EROEI de ces installations peut être faible, il sera nécessaire de produire d'avantage que les  160 000 TWh/an  dédiés aux consommateurs. En effet il faudra encore assurer un flux d'énergie supplémentaire pour la construction des installations d'énergies alternatives.

Par conséquent, le flux total d'énergie produit par les installations d’énergies alternatives pourrait être de 2 à 3 fois plus élevé que 160’000 TWh/an, soit  quelque chose entre 320'000 et 480'000 TWh/an. Aujourd'hui, les énergies alternatives produisent environ 20'000 TWh/an à l'échelle mondiale (20% de 100’000 TWh/an). En d'autres termes, si toutes les installations d'énergie alternatives pouvaient produire disons 400’000 TWh/an, cela représenterait une production 20 fois supérieure à celle produite aujourd'hui.

Il faut se rappeler qu'actuellement, le flux d'énergie produit par l'ensemble  des barrages hydroélectriques dans le monde est de 3400 TWh/an, que celui produit par l’ensemble des  centrales nucléaires est de 2600 TWh/an alors que  celui des installations d'énergie renouvelable serait de l'ordre de 550 TWh/an pour les éoliennes et de 40 TWh/an pour le photovoltaïque, Le défi d’atteindre en quelques décennies 400'000 TWh/an de production annuel d'énergies alternatives est sans aucun doute présomptueux de la part de l'industrie mondiale.

Ainsi, une croissance zéro de la consommation d'énergie ne suffira pas à relever le défi de la production de flux d'énergie requis par la demande mondiale. Le taux de complexité de nos sociétés mondialisées sera bien trop élevé pour les faire fonctionner et les entretenir de manière durable.


Alors, y a-t-il d'autres possibilités?

                                                                                                                                                                              Lire la suite 6-4